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Hellband #47 Saint Vitus

Publié le 12 Janvier 2015 par William Casasola in hellbands, Doom, USA, Hellfest, 2015, Valley, Dimanche 21 Juin

Hellband #47 Saint Vitus
Hellband #47 Saint Vitus

Salut les metalleux !

 

Hollywood Undead nous avait laissé dans le Los Angeles des années 2000, de ses buildings et de son néo furieux ; mais comment parler de la cité des anges sans évoquer les premières heures du rock 'n roll, les envolées mystiques au fin fond du désert, et les nombreuses légendes qui ont contribué à écrire son histoire ? N'en jetons plus, nous sommes partis pour un road-trip en DeLorean au cœur de la Californie, qui nous emmènera aujourd'hui plus de 35 ans en arrière. Le temps est venu d'exécuter un retour aux racines du Doom Metal à travers une chronique consacrée à Saint Vitus, pionnier du style, qui revient une seconde fois en pays nantais pour célébrer le trentième anniversaire de Born too Late : Un album culte, véritable acte de naissance du doom, en écoute au bas de l'article pour l'occasion. Prêts à souffler les bougies ?

Nous sommes en 1978. Le Hard Rock, devenu Heavy Metal, s'est donné pour mission d'aller toujours plus vite, toujours plus fort. Ses armes dans les années 1970 étaient le rock nerveux de Led Zeppelin, D'AC/DC. En 1978, Judas Priest envoie pas moins de deux opus grandioses à la face du monde, Stained Glass et Hell Bent for Leather, popularisant de fait la New Wave of British Heavy Metal. En 1978 également, face à cette surenchère de technique et de virtuosité, quatre jeunes californiens fans de Black Sabbath choisissent un retour aux sources du Heavy Metal avec le choix d'une musique lourde, lente, oppressante et caverneuse. Ces quatre jeunes musiciens décident pour faire valoir cette esthétique de former Tyrant, leur propre formation musicale : Scott Reagers y assure le chant, Dave Chandler la guitare, Mark Adams la basse ; la batterie revenant à Armando Acosta. Cependant, après la parution de deux démos, en 1978 puis en 1979, d'une longueur et d'une qualité honorables mais dont la qualité d'enregistrement ne leur permet pas d'être remarquées par le public (si bien que les rares exemplaires en circulation sont de vraies raretés qui s'arrachent chez les collectionneurs ; surveillez les brocantes !), le quatuor décide de changer de nom pour prendre un nouveau départ. Ce sera finalement Saint Vitus qui sera choisi en 1980, en hommage à une chanson méconnue de leur idoles du Sab' ("Saint Vitus Dance", face B du Vol.4 pour les curieux).

Ainsi prêts à se faire connaître et à la tête d'un beau répertoire, le quatuor écume les scènes de l'ouest des U.S. et se fait vite remarquer par sa capacité à improviser des jams démoniaques et par la puissance de leur son, où la basse est plus que jamais mise en avant. L'ambiance survoltée de leurs concerts les rapproche du public punk très présent au début des années 1980, si bien qu'ils sont remarqués par Black Flag, pionniers californiens de la mouvance punk hardcore jouissant d'une solide réputation depuis 1977, qui leur propose de partager une tournée. Ainsi, l'alliance de l'énergie du hardcore et de la puissance du doom leur permet de parcourir le territoire américain en se liant d'amitié. Et de cette relation entre Saint Vitus et Black Flag naitra un premier disque éponyme, puisque Greg Ginn, leader du drapeau noir ayant fondé son propre label, SST Records, propose au quatuor de les signer et de produire leur premier opus. C'est dans ce contexte qu'en janvier 1984 sortira le sobrement nommé "Saint Vitus".

Considéré comme le tout premier disque de Doom Metal jamais enregistré (d'autres initiés évoquent directement le premier Black Sabbath ; tandis que d'autres favorisent le cultissime et génial "Epicus Doomicus Metallicus" des suédois de Candlemass, paru en 1986, qui donnera historiquement son nom au style. Chacun verra ici midi à sa porte. Personnellement, je suis plutôt viking dans ce domaine), "Saint Vitus" en dévoile en tout cas toutes les caractéristiques : au travers de morceaux longs à l'aspect souvent progressif et instrumental, dans lesquels le son lourd et étouffé favorise les fréquences basses pour mieux faire vibrer l'auditeur, la voix plaintive et mélancolique de Scott (souvent calquée sur celle du 'sieur Ozzy, quoique moins nasillarde) développe des textes parlant de dépression, de solitude, et autres joyeusetés colorées. La virtuosité des soli de Dave porte également la majorité des passages instrumentaux, bien qu'il sache se mettre en retrait par ses mélodies litaniques et minimalistes durant les parties chantées. Ainsi, le disque est une véritable perle d'originalité en 1984, qui fixe en studio ce que d'autres groupes n'ont alors pu proposer que sur scène (la palme revenant à Pentagram ; attendre dix ans pour sortir un premier LP n'est, même dans les années 1980, pas donné à tout le monde...). Le morceau d'ouverture, Saint Vitus, également éponyme, fait ainsi le tour du territoire ; et si son accueil par le public reste modéré, il participe à l'essor de la scène metal américaine de l'époque.

En aout 1985, fort de ce premier succès d'estime, les chevelus remettent le couvert avec un second opus, "Hallow's Victim", surfant sur la même recette que la galette précédente. Annoncé par un premier single, "War is Our Destiny", Hallow's Victim va encore plus loin dans la filiation blues et les influences sabbathiennes que son prédécesseur ; ce qui en fait un album plus accessible et moins anxiogène que Saint Vitus, notamment en raison du jeu de batterie d'un Acosta davantage centré sur les cymbales et favorisant la légèreté et la subtilité de sa frappe. Le disque conserve néanmoins des perles de doom bien groovy, dans lesquelles la basse conserve toute son importance (à l'instar du riff dantesque de White Stallions, qu'on rêverait joué par un Steve Harris ; ou des sonorités caverneuses d'Hallow's Victim), mais l'accélération du tempo sur la plupart des pistes, influencées par le succès de la New Wave of British Heavy Metal, écarte un temps le groupe du doom metal traditionnel. Le disque connait toutefois un succès modéré, et peine à se faire connaître du public et des disquaires ; mais confirme cependant la réputation du groupe aux Etats-Unis.

La même année, le quatuor se rapproche une nouvelle fois de Black Flag et de la scène metal californienne, puisque sort un split EP d'anthologie baptisé "Program : Annihilator - A Soundtrack for Destruction". Né d'un projet commun entre rien moins qu'Overkill, Black Flag, Saint Vitus, Würm, SWA et D.C.3, la compilation remporte un franc succès et participe à faire connaitre la totalité des groupes figurant sur la pochette. Saint Vitus commence à se faire un nom, et la postérité s'apprête à frapper à leur porte. Malheureusement, c'est à ce moment que Scott Reagers décide de quitter l'aventure pour se consacrer à sa famille, et que Saint Vitus doit  donc se mettre en recherche d'un vocaliste : ce sera finalement Scott Weinrich, dit "Wino", chanteur emblématique de The Obsessed, qui vient remplacer le Scott premier du nom (mettant ainsi un terme à la carrière de son groupe initial, pourtant en plein essor. Ce type à des bollocks). Et c'est avec Wino, sa voix et son charisme hors du commun, que le saint finira par connaître un véritable succès.

Année 1986. Saint Vitus s'affiche aux côtés d'un nouveau chanteur, et il est attendu au tournant par une public de fans grandissant. Le quatuor va-t-il encore accentuer la rapidité de son jeu, et succomber aux sirènes du Heavy Metal ? Ou bien s'apprête-t-il à revenir aux racines doom qui ont fait son succès en 1984 ? La réponse, c'est "Born too Late" qui sort en octobre, et c'est LE putain de chef-d'œuvre qui a fait le tour du monde au moment où vous lisez ces lignes. Et si le troisième opus est devenu la référence majeure de la discographie du groupe, c'est qu'il n'offre aucun compromis et va jusqu'au bout de la démarche doom entreprise avec Saint Vitus : dès Born too Late, le titre d'ouverture, le ton est donné : le tempo est lent, lourd, dépressif ; les accords de guitare, basés sur un triton guttural et répétés à l'envi, rendent une ambiance lancinante et litanique qui invite à la transe ; et la voix de Wino, à la fois plaintive et puissante, éraillée souvent, mais toujours juste, porte à merveille ces six titres d'une beauté noire assourdissante. La guitare de Dave également, délaissant les soli de heavy traditionnels pour une approche davantage bruitiste et organique de son jeu (Clear Windowpane, The Lost Feeling), ne peut que faire entrer l'auditeur dans cet univers sombre, oppressant, et pourtant fascinant. Et malgré la laideur de la pochette (qui aura au moins eu le mérite de mettre un peu de couleur dans la discographie du metalleux moyen), Born too Late reste un vrai grand moment de musique, qui signe l'entrée du Doom metal dans la liste des courants majeurs des musiques extrêmes. A découvrir, écouter, et réécouter, jusqu'à la transe. Ou l'overdose.

En pleine explosion, et après un énième EP sorti en 1987 ("Thirsty and Miserable", sur lequel figure encore une fois leurs éternels frères d'armes de Black Flag, avec qui le groupe repart en tournée), Saint Vitus se remet au travail en studio pour offrir, en aout 1988, "Mournful Cries", le successeur du cultissime Born too Late. Et était-il possible de passer derrière pareil album ? Marqué par l'omniprésence du chant de Wino et par une atmosphère plus épique des parties instrumentales (et à regarder le dragon qui orne la pochette, était-il possible de faire plus épique ?!), Mournful Cries revendique une approche différente de la musique du quatuor. A la fois plus mélodique et plus accessible que son prédécesseur, permettant au chant de Wino de témoigner de l'étendue de ses capacités techniques ; délaissant également les thèmes sombres et dépressifs des anciens albums pour évoquer des fresques relevant de la fantasy (Dragon Time ; The Troll...), la galette permet à Vitus de se démocratiser et de toucher un public plus vaste à travers le monde. Notamment en Europe.

Cette conquête de l'Europe de la part du groupe, alors en plein âge d'or, sera symbolisée par un changement de label : délaissant la maison mère des gars de Black Flag pour signer chez les allemands de Hellhound Records, jeune label spécialisé dans le Doom qui connait un franc succès à l'international, la formation accouche rapidement d'un cinquième album en 1990, simplement intitulé "V". Et le cinquième opus, à plus d'un titre, poursuit l'entreprise de démocratisation introduite avec Mournful Cries : les titres sont en moyenne plus courts, moins répétitifs (à l'exception de l'excellente Jack Frost, d'une richesse mélodique à couper le souffle, et dont la première phrase saura faire sourire les fans de la série Games of Thrones. G.R.R Martin, fan de Saint Vitus ? Allez savoir...) ; l'ambiance semble moins torturée, moins tortueuse ; les racines blues des compositions reprennent le dessus quant au doom dépressif et dissonant de Born too Late ; et si l'album bénéficie d'un son et d'une qualité de production irréprochable, la qualité des compositions peine à convaincre (et ce bien que le chant de Wino semble, une fois encore, toujours à son apogée).

Malheureusement, après une tournée mondiale couronnée de succès (dont sera tiré un album live en 1990) et la sortie d'une compilation en 1991, "Heavier than Thou", un second coup dur vient frapper la formation qui n'a décidément pas de chance avec ses chanteurs. En effet, Wino décide à son tour de quitter Saint Vitus, nostalgique des premières heures de The Obsessed, qu'il décide de refonder avec deux autres membres d'origine (pour l'anecdote, le premier groupe du prodige ne tiendra néanmoins que cinq ans et s'effondrera en 1995, ce qui le poussera à fonder un autre groupe de Doom/Stoner aujourd'hui devenu culte : Spirit Caravan. La troisième formation entérinera ainsi le statut de figure majeure du doom pour le chanteur, à la manière d'un John Garcia). Ne se laissant pas abattre, Saint Vitus décide de faire appel au vocaliste de Count Raven, le suédois Christian Linderson, qui rejoint le groupe en studio en 1992 pour l'enregistrement du prochain album.

Et ce nouveau line up transnational accouchera ainsi de "C.O.D." (pour Children of Doom), un album assez marginal dans la carrière du groupe. D'abord, parce qu'il est le seul album où figure la voix de Linderson, inhabituellement haut perchée dans le registre musical de la formation. Ensuite, parce que le son global de l'opus rompt avec la tradition du mix "cru" et enregistré en condition live des opus précédents, pour offrir au public un résultat plus produit, plus léché, ce qui se ressent dès l'introduction où figurent de nombreux samples enregistrés. Ce changement au niveau du mix place également la basse davantage en retrait, ce qui supprime cette atmosphère opressante et étouffante pour tirer les compositions vers un funeral doom mélancolique, davantage porté par les lignes mélodiques de la guitare et du chant (Planet of Judgement, Bela), avant de finir en une apothéose bruitiste et expérimentale lors de laquelle les cris du Comte Corbeau se font plus démoniaques et malfaisants que jamais (A Timeless Tale). Ainsi, si Saint Vitus délaisse sur cet album le groove des racines blues qui a structuré sa signature sonore (à l'exception de Shadow of a Skeleton, Rock 'n roll au possible), c'est au profit d'expérimentations mélodiques et musicales qui contribueront à faire évoluer le son du quatuor vers un univers plus sombre, mélancolique ; si bien que l'album risque fort de parler aux amateurs de black metal torturé (ai-je encore besoin de citer à ce sujet les premiers albums d'Ulver..?). Ainsi, après les avoir accompagné à l'occasion d'une tournée américaine et européenne, le leader de Count Raven se retire du projet pour se concentrer sur sa propre carrière musicale ; l'occasion pour Scott Reagers de réintégrer le quatuor et de reformer ainsi le line up d'origine, pour ce qui avait été décidé d'être un ultime album, un chant du cygne qui serait "leur plus bel ouvrage".

Ce plus bel ouvrage, ce témoigne du génie d'un des pionniers du doom metal, ce sera finalement "Die Healing", qui sortira le 9 mai 1995. Et à l'instar de son line up, la formation revient aux sources de ses premières amours : le septième opus est un album monolithique, épuré et profond, dans lequel la basse revient plus que jamais au centre de l'attention. Les tempi sont plus lents que jamais, et si le chant approximatif de Scott, emporté dans des envolées lyrico-punk confinant à la démence et chantant volontairement faux (One Mind, Let the End Begin) pourra en agacer plus d'un (et votre serviteur le premier, je plaide coupable), l'instrumental composant les huit titres de l'opus atteignent effectivement un sommet d'inspiration qui n'avait été atteint depuis Born too Late (sans toutefois surpasser la qualité de ce dernier). La guitare est profonde, désespérée, lancinante ; la batterie, minimaliste, souligne a merveille ce rythme ineffable semblable au pas d'un condamné devant l'échafaud. Un disque merveilleux sur bien des points, gâché par la performance d'un chanteur ayant voulu trop en faire... Mais un chant du cygne réussi, et un grand moment de la carrière du groupe, qui vaut l'écoute.

Et comme prévu, après une tournée mondiale triomphante se prolongeant jusqu'en 1996, Saint Vitus annonce mettre un terme à son histoire. Alors oui, ce terme est rompu une première fois en 2003, le temps d'un concert où le line-up de Born too Late remonte sur scène ; expérience renouvelée pour quelques dates en Europe en 2009, où Wino semble au meilleur de sa forme. A l'inverse d'Armando Acosta, le batteur originel de la formation depuis plus de trente ans, dont l'état de santé ne lui permet pas d'assurer la tournée ; il est alors remplacé par Henry Vasquez, un batteur ayant participé à différentes tournées de Spirit Caravan en compagnie de Wino. Armando Acosta décède le 25 novembre 2010 de complications artérielles, le soir de thanksgiving. Amputé de son batteur d'origine, la mort de Saint Vitus semble alors certaine aux yeux de tous. Et pourtant. Et pourtant, Wino dévoile fin 2010 qu'un futur opus du quatuor est dans les cartons, et pourrait voir le jour dans le cadre d'un accord avec un label. Rapidement contacté par Season of Mist, la bande s'enferme en studio durant deux ans, et ressort le 27 avril 2012 avec un huitième opus, "Lillie : F-65".

Alors, retour réussi ou pas ? Et comment qu'il est réussi, et pas qu'un peu ! Malgré sa trop faible durée (à peine une demi-heure), la formation confirme n'avoir rien perdu de son talent, et démontre aux groupes de la nouvelle scène doom que le patron n'a rien perdu de sa superbe. Passant d'un Let Them Fall tout en simplicité où la puissance caverneuse de la basse alliée à un tempo d'outre-tombe vous plonge sans rémission dans les abimes du metal extrême, à un Blessed Night d'une énergie rare dans la carrière du groupe, oscillant entre Motörhead et Black Sabbath, qui invite au heabanging comme jamais ; avec au passage une Dependence et ses allures de drone moderne, évoquant l'univers de Sleep et de Sunn O))), poussant la démarche doom jusqu'au bout en isolant son auditeur au milieu d'infrabasses désespérées, le groupe renoue avec ses racines, ce qui a fait le succès de Born too Late, tout en allant plus loin dans tout ce qu'il a su entreprendre jusque là. Et si le son est extrêmement propre, du fait des conditions d'enregistrement modernes qui apportent un souffle nouveau au son du quatuor, ce n'est que pour mettre à nu l'essence de leur musique, sublimée tout au long de cette trop courte demi-heure. Un grand moment, et un retour en force, qui ne peut que nous faire attendre avec impatience leur performance sous la Valley en juin prochain !

 

Au final, qualifier la musique de Saint Vitus revient à décrire tout ce qui fait la magie du Doom Metal, tant nos pionniers ont su incarner ce style, lui donner une âme, le populariser et le faire vivre jusqu'à aujourd'hui. Et le doom, c'est avant tout une basse omniprésente, d'une lourdeur pachydermique, qui vous écrase et vous oppresse en vous faisant vibrer de l'intérieur, conférant une présence presque physique aux ondes que vous vous prendrez en pleine face ; c'est aussi des tempi lents, lancinants, désespérés, qui porte des mélodies de guitare profondes et litaniques capable de vous plonger dans une véritable transe chamanique ; c'est enfin une voix claire plaintive et mélancolique, qui touche droit le cœur, et qui vous plonge dans cet océan glacé des tourments de l'âme humaine en proie à la dépression.

 

Cette année encore, le Hellfest a su nous gâter avec son lot de légendes du metal d'une qualité incroyable. Et parmi eux, qui mieux que Saint Vitus pourrait incarner l'âge d'or du doom metal et de son atmosphère si particulière ? A tous les fans de Black Sabbath, de Candlemass ou encore d'Ahab, foncez donc faire un tour sous la Valley : il est peu probable que vous regrettiez le voyage...

Hellband #47 Saint Vitus
Pays U.S.A.
Année de formation 1978
Distribution SST Records, Hellhound, Season of Mist
Membres

Scott "Wino" Weinrich (Chant)

Dave Chandler (Guitare)

Mark Adams (Basse)

Henry Vasquez (Batterie)

 

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